Lundi 26 juillet 2010 Je regarde Les espions ( 1928 ) de Fritz Lang sur un scénario de Théa von Harbou adapté de son roman avec Rudolf Klein-Rogge, Gerda Maurus et Willy Fritsch. Haghi, directeur d'une grande banque et faux infirme, dirige une organisation d'espionnage. Il essaie de s'emparer d'un traité germano-japonais qui pourrait déclancher une guerre avec l'U.R.S.S. Hélas pour lui, une de ses espionnes tombe amoureuse d'un membre du contre-espionnage allemand. Version épurée du Docteur Mabuse, Les espions est la matrice de tous les films d'espionnage à venir. Pour Claude Chabrol, " Tout Hitchcock est dans ce film. " Organisation secrète, femmes fatales, agents doubles, rebondissements en série. Même les réalisateurs des James Bond s'en souviendront: méchant aussi bien traité que le héros, gadgets en tous genres, poursuites, action qui s'emballe à la fin du film. Tourné juste après Metropolis, Les espions n'est pas un film mineur dans l'oeuvre de Fritz Lang. Rythme soutenu, montage dynamique, science de l'ellipse, la grammaire langienne est déjà en place. Tout comme sa thématique: culpabilité et rachat. Une oeuvre fascinante présentée ce soir dans une remarquable version restaurée de 2h30.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire